Abords du Celebrant
Terre du Milieu.
Au Troisième Âge du Monde, lorsque le pouvoir des Elfes déclinait déjà sous le ciel de la Terre du Milieu, il demeurait encore un lieu où la lumière de l'Ouest semblait respirer parmi les arbres : la vallée du Celebrant, le Ruisseau d'Argent.
Ses eaux naissaient dans les froides neiges des Montagnes de Brume, et descendaient en un long murmure à travers les bois parfumés du Lórien. Là, elles s'éclairaient d'une teinte d'or pâle, car les rayons du Soleil se mêlaient au reflet des fleurs de mallorn, et chaque vague semblait porter un fragment de la lumière de Galadriel. Ses eaux naissaient dans les froides neiges des Montagnes de Brume, et descendaient en un long murmure à travers les bois parfumés du Lórien. Là, elles s'éclairaient d'une teinte d'or pâle, car les rayons du Soleil se mêlaient au reflet des fleurs de mallorn, et chaque vague semblait porter un fragment de la lumière de Galadriel.
Plus loin, au sortir du royaume doré, le Celebrant s'élargissait et s'apaisait. Ses rives s'ouvraient sur les Champs du Celebrant, où jadis les Rohirrim avaient livré bataille pour sauver les royaumes du Nord. Mais les Elfes se souvenaient d'un temps plus ancien encore : lorsque la vallée n'était qu'un désert de pierre, avant que Amroth et sa lignée n'en fassent un jardin de lumière.
Le vent y portait des parfums de miel et de feuilles fraîches, et la nuit, les étoiles s'y reflétaient avec une netteté telle qu'on eût dit qu'un ciel secret dormait sous les eaux. Les voyageurs qui venaient de l'Ouest s'y arrêtaient souvent, éblouis par le chant discret du courant, car le Celebrant ne grondait pas : il chantait doucement, en une langue que seuls les Eldar pouvaient comprendre, un chant de mémoire et d'adieu. Et quand le matin se levait, la brume se déployait sur la vallée comme un voile d'argent. Alors, ceux qui marchaient en silence le long du rivage croyaient entendre, au-delà des joncs et des reflets, la rumeur d'un monde qui s'effaçait, le dernier écho des jours enchantés de Lórien.